Des villages privés de bureau de poste, d’antenne médicale, de ligne de bus. Des guichets remplacés par des bornes numériques. Des maisons de repos qui coûtent plus que le montant d’une pension. Des CPAS sous pression, des infirmières harassées, des accompagnateurs de train esseulés, des puéricultrices sous-payées, des postes de juges désespérément vacants, des violences policières…
Que deviennent nos services ? Certes ils n’ont pas disparu. Mais, reformatés, numérisés, rationnalisés, re-managés, orientés vers la rentabilité, ils résistent de plus en plus mal aux nombreuses tentatives de marchandisation qui les menacent ; et en conséquence, ils ne nous appartiennent plus ou si peu.
Comment réinventer ces services, en s’appuyant sur la participation des publics depuis leurs lieux de vie ? Comment les préserver de l’obsession du profit pour les ré-orienter dans une perspective de solidarité et de citoyenneté ?